La Marche des Arbres. Ce sont nos lieux de vie. Inscrits dans le paysage ils accompagnent nos jours et nos nuits, que l’on soit né ici ou que l’on y ait grandi, appris à marcher, à rêver, à flâner. Il est temps de laisser la place au végétal et au minéral qui nous veulent du bien. Programme : prises de paroles d’experts, échanges, musique, poésie.
Pourquoi cette marche ?👇
Afin de préserver ces paysages de notre quotidien qui font la beauté de Nice, notre collectif d’associations et citoyen créé pour l’occasion, Les Écureuils βotaиicetes organise cette Marche pour sensibiliser le plus grand nombre à ce patrimoine. Nous vous invitons à la rejoindre et à exprimer votre attachement à ces témoins végétaux, mutiques et immobiles et à nos bâtis dans lesquels nous vivons, travaillons, aimons, transmettons. A travers ce parcours, un état des lieux sera mené par des spécialistes (hydrologue, spéléologue, architecte, botaniste).
En ville, sur vos collines, des désordres géologique.
Depuis quelque temps de nombreux quartiers sont exposés à des désordres géologiques. Ici des arbres abattus, là des immeubles barricadés, frappés de péril, des gens expropriés. Ici encore des fissures, des affaissements, des inondations. Ensemble nous souhaitons défendre et préserver ce patrimoine fragile exposé à des aléas que l’on peut maîtriser.
Le savez-vous ?
Arbres Un parking souterrain prévu place Wilson expose ses superbes ginkgo biloba à l’abattage, idem pour ses agrumes, micocouliers, oliviers, platanes. Or ce lieu s’appelait à l’origine… place des Platanes. Favorables à la rénovation de cette place, les riverain·es s’opposent à ce parking qui sonnera le glas de ces essences irremplaçables et fragilisera de nouveau leurs immeubles et commerces.
Bâti Tout autour nous constatons (et les huissiers aussi !) des murs qui se fissurent, des façades qui s’affaissent, des caves inondées. Nice, construite sur le gypse, est singulière et particulièrement vulnérable.
Cela se prolonge rue Delille, en passant par la place Marshall (figuier, bougainvillier, eucalyptus abattus pour l’érection de l’hôtel de polices), jusqu’autour de l’extension de la coulée verte (segment inauguré le 19 octobre, déjà fermé !), médiathèque Louis-Nucéra les pieds dans l’eau, Mamac (musée d’art moderne et d’art contemporain) fermé pour quatre ans et enfin, place Garibaldi. En juillet 2024, l’un des quatre magnifiques chênes verts a été abattu sans préavis. Est-il la victime de tous ces chantiers ? Les sources souterraines ont-elles eu raison de ses racines ? Il ne s’agit certainement pas de la cochenille comme hasardé, d’autant qu’un contrôle phytosanitaire régulier l’aurait détectée. L’un de ses congénères donne déjà des signes de faiblesse. Ne nous résignons pas.
Le sous-sol de la ville est complexe. On le voit à l’ouest aussi, où des immeubles s’enfoncent avant même d’avoir été livrés. Le génie des ingénieurs et une technologie performante ne suffisent pas à conforter, à réparer, à ralentir les désordres, même en versant de la résine expansive dans les sols pour solidifier les fondations (c’est actuellement le cas pour sauver un immeuble classé : coût 1,9 million d’euro à la charge des copropriétaires). Nos finances – personnelles et publiques – boivent la tasse. En dépit de la meilleure volonté, la nature reprend impitoyablement ses droits. Ne nous résignons pas.
Comme pour vous, ces lieux de vie, de contemplation, de plaisirs simples, jalonnent nos vies minuscules. Ces paysages, ces écosystèmes urbains, vecteurs d’une économie qui doit rester prospère et accessible à toutes et tous sont l’objet de convoitise, de profits, au détriment de notre qualité de vie, parfois même de notre bien-être, de notre santé, de notre sécurité.
Leur discrète présence que nous côtoyons sans trop lui accorder d’attention nous rassure, nous protège, nous abrite. N’hésitez plus. Rejoignez-nous samedi 7 décembre place GARIBALDI.