Un dispensaire in situ made in Côte d’Azur pour les orques et les dauphins de Marineland via un corridor souterrain ouvrant sur un sanctuaire en pleine mer.
La captivité de cétacés à des fins mercantiles, c’est fini. Le Conseil d’État ayant jugé que les règles existantes, issues du droit européen et du droit français en matière de protection des cétacés, font d’ores et déjà obstacle à tout transfert ou importation à des fins d’utilisation commerciale.
Pour ceux de ces mammifères n’ayant hélas connu que ces baignoires géantes que sont les zoos marins, un nouvel horizon se profile, encouragé par la désaffection d’un public de plus en plus conscient de ces mornes temples de loisirs mortifères.
Les pensionnaires de l’emblématique Marineland, plus grand parc marin d’Europe fermé depuis janvier 2025, semblent lancer un ultime cri à moins qu’il ne s’agisse d’ultrasons, pour nous convaincre que c’est là que se joue leur vie. En sursis dans ce site qui se fissure les exposant à une fin inacceptable, l’évocation de leur transfert vers le Japon, l’Espagne ou le zoo de Beauval semble à présent abandonnée.
Eux, en revanche, ne doivent pas l’être. En 2015, avec l’association Terre bleue, je proposais une conversion programmée de Marineland, assortie de la création d’un dispensaire marin. Un lieu pour soigner, réparer, sauver ces détenus.
Certaines et certains se souviennent sans doute du spectaculaire aménagement immersif, le tunnel des requins, où le visiteur évoluait dans une longue galerie, enveloppé par la nage aérienne des squales et des raies.
2025 – 2026 compte à rebours. Capables de créer un tunnel aux requins de plusieurs dizaines de mètres de long, supportant des centaines de milliers de mètres cubes d’eau, Marineland ne peut-il pas tout aussi bien rendre ces animaux à leur milieu naturel, la mer, via un tunnel souterrain ? Nous le croyons.
Pour ce faire, le groupe espagnol propriétaire actuel du site, Parques Reunidos, l’État français, l’Union européenne seraient les maîtres d’ouvrage de ce projet in situ sollicitant, pourquoi pas par ailleurs, des mécènes en vue de le cofinancer :
- création d’un tunnel jusqu’à la mer
- délimitation d’une zone de bassin en pleine mer, espace de souveraineté
- sanctuaire en Méditerranée dans une AMP Aire Marine Protégée (cf. Pelagos).
Le temps presse. Nous, comptables et responsables de leur sort, pouvons trouver une issue honorable et respectueuse, sous la supervision et l’encadrement de professionnels.
- Conservons le site comme dispensaire, lieu de soins pour eux ou, demain, pour tout autre congénère nécessitant d’être soigné
- Ouvrons-le, le moment venu, à des visites pédagogiques publiques limitées, prohibant bien sûr toute animation ludique et nuisible.
Nous pouvons encore sauver les deux orques et les douze dauphins et les emplois actuels. Plutôt que le transfert d’un zoo vers un autre, autant dire d’un bagne vers une nouvelle geôle, rendons-les à leur milieu que nous avons en partage.
Hélène Granouillac – Fondatrice de Terre bleue
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