Le remède à tout est toujours l’eau salée : la sueur, les larmes ou la mer.
Karen Blixen
Depuis juillet 2020 nous portons, avec d’autres acteurs, la création de cette AMP. Pour ce faire nous avons organisé une première réunion informelle à Villefranche sur Mer composée de scientifiques, d’enseignants-chercheurs, de biologistes marins, de plongeurs aguerris, d’amateurs, d’associations, de gens de mer.
La proposition de Terre Bleue
Une aire marine protégée ici à Nice, c’est la promesse d’une protection à long terme qui s’ajoutera à l’intérieur des 87.000 km2 existants du sanctuaire Pelagos pour les mammifères marins, et des sites Natura 2000. C’est la garantie supplémentaire de restaurer le littoral métropolitain, territoire choisi par les Nations-Unies pour la prochaine conférence sur l’océan en 2025.
Le zonage de cette aire devra prendre en considération les activités marines, sous-marines, aéronautiques et terrestres, nos déchets, nous le savons, sont un ravage silencieux pour la mer. C’est pourquoi elle s’élabore, en ce moment même, s’appuyant sur des études, des inventaires avec des experts, des scientifiques, des associations, pêcheurs et gens de mer.
Notre littoral, en proie à de multiples agressions et nuisances, atmosphériques, sonores, délétères pour la faune sans oublier la flore, abrite l’un des premiers ports de croisières français et héberge le 1er aéroport international régional. 10 millions de visiteurs sur la Côte d’Azur par an et plus de 3 millions rien qu’en juillet et août 2023 sur ces quelques kilomètres où se concentrent de nombreuses activités et loisirs qui l’épuisent. Les décideurs, dont l’État ultime arbitre devra, avec cette AMP, respecter ses propres objectifs d’ici 2030 en conciliant la préservation de cet écosystème fragile et les impératifs économiques. Sinon à quoi bon ? Ce projet n’appartient pas qu’aux écologistes, il répond simplement au souhait du plus grand nombre et à l’intérêt collectif. If the ocean fails, we do too.