Le combat des riverain·e·s du domaine Ciarlan

Le combat des riverain·e·s du domaine Ciarlan

Le réseau de « villes perméables » repose sur deux socles, très précieux : l’eau et la végétation. C’est précisément ce dont regorge le domaine agricole Ciarlan (arbres anciens, sources, biodiversité, etc) que la Ville de Nice – qui veut rejoindre ce réseau ! – vient de sacrifier (sans pour autant y faire de logements sociaux), en accordant le permis de construire pour 3 immeubles, 78 parkings, piscine, imperméabilisation ! Mobilisée, Terre Bleue a rejoint les riverain·e·s du domaine Ciarlan qui mènent le combat et dénonce les irrégularités dans la succession (legs).

Communiqué de presse

Alors que la situation de la ressource est jugée sévère, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, dévoile une application « vigieau » pour suivre les restrictions et rappeler

  • « les gestes qui permettent d’éviter de gaspiller l’eau »,
  • que chaque Française « utilise 148 litres d’eau chaque jour »
  • que les deux tiers des nappes phréatiques sont toujours sous les normales.

Le maire de Nice et président de la Métropole Nice-Côte d’Azur quant à lui, fait fi de la loi de la République, se refusant à respecter l’arrêté préfectoral du 25 avril 2023 applicable jusqu’au 31 octobre 2023 obligeant, entre autres, à fermer les douches de plage, dont la consommation est loin d’être marginale, 7 litres d’eau douce par minute, surtout par temps de canicule récurrente comme celle que nous connaissons actuellement.

Tout comme nos administré es, notre territoire est soumis à des restrictions strictes dues au déficit pluviométrique, à une sécheresse exceptionnelle, à une situation hydrologique très préoccupante. Il est irresponsable et irrespectueux d’eux et de la loi qu’un édile azuréen (Côte d’Azur très vulnérable) foule cet impératif au nom de la « priorité touristique », sa responsabilité devant être engagée et exemplaire, d’autres communes de sa métropole s’y soumettant. L’été est loin d’être fini, la sécheresse frappe tout au long de l’année, comme constaté désormais en hiver.

Le contexte tendu mettant tous nos concitoyens à contribution, le moindre de ses devoirs serait qu’il respecte cet arrêté dans les meilleurs délais par nécessité écologique et égalité de traitement. Dans le cas contraire nous rappelons que par un autre arrêté, ministériel, il peut être suspendu. Si la situation l’exige – et cela pourrait être le cas – nous nous réservons le droit de réclamer cette mesure suspensive.

Nice, le 12 juillet 2023
Hélène Granouillac
Groupe écologiste
Conseillère écologiste Ville de Nice et Métropole Nice-Côte-d’Azur
copie: Préfet des Alpes-Maritimes, Ministre de la transition écologique

1920 1280 Terre Bleue