Il n’existerait plus qu’une cinquantaine de zones à l’abri du bruit des hommes sur la planète*. Pour les citadins – désormais majoritaires – et aussi pour les ruraux pas forcément épargnés par ce fléau, le silence n’est pas l’absence mais la présence de toute chose et un marqueur social important de notre code de civilité.
Circulation tonitruante, enceintes portatives et connexion 2.0 saturées, commerces/restaurants et bateaux-discothèques, bricolage intempestif, voire même conversations assourdissantes, le constat parle de lui-même et la tentation de déménager sur une exoplanète possiblement plus fréquentable quand nos sens sont éprouvés, une fulgurance salutaire.
Selon une récente étude, 86 % des Français se disent gênés par les nuisances sonores. Pour lutter contre ce mal, circulation, deux roues, voisinage, …, une série de mesures doivent bientôt entrer en vigueur, incluant l’éducation au bruit et à la citoyenneté. Le mal est bien réel. 40% des sondés ont des difficultés à trouver le sommeil et se disent « stressés » et « tendus » à cause du vacarme provoqué par le voisinage. Les deux principaux ennemis de la tranquillité des Français sont la circulation des véhicules, pour 67% et les voisins, pour 65% des personnes interrogées.
*Selon Gordon Hempton, bioacousticien
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