Notre association a saisi la justice pour atteinte à la santé publique et à l’environnement suite à des centaines de signalements pour irritation gorge, yeux, maux de tête, difficultés respiratoires, nausées, vomissements. Depuis plusieurs semaines, et alors qu’aucun service et aucun établissement agréé pour la surveillance, la prévention et l’information n’a détecté les nuisances initiales, et sans explication à ce jour, nous demandons la création d’un collège spécial, regroupant des praticiens indépendants (pneumologues, pédiatres, gériatres, cancérologues, etc) et les services hospitaliers afin d’avoir un suivi sur les prochains mois, voire années, des possibles effets délétères.
Mise à jour du 18/03/2024
L’odeur suspecte qui incommode les riverains est de retour dans les quartiers Est de Nice. Des Niçois de la partie Est de la ville ont fait état de la réapparition de ces effluves très gênantes ressenties depuis début février mais qui s’étaient calmées
Nice-Matin, 15 mars 2024
Notre réponse, suite aux nombreux signalements :
A ce jour les réponses publiques restent insatisfaisantes car préoccupantes, sachant qu’au moins la moitié de la ville qui compte 350.000 habitant·es, a été concernée. Les porte-parole des collectivités locales, observatoire officiel et représentants de l’État avancent des explications confuses et vides de sens. Ils ont déterminé un périmètre, soit, mené des études sur des polluants, mais pourquoi ceux-là précisément (?) et n’expliquent rien. Eux pourtant, organismes agréés censés surveiller, détecter, prévenir, informer dans des délais courts. Or en l’occurrence, les réactions ont été tardives et fort opportunément faites grâce à notre mobilisation, celle de citoyens et d’associations.
Les symptômes confirmés sont délétères et non anodins : irritation des yeux, nez, nausées, migraines, jusqu’aux vomissements. Aucune information non plus sur l’hypothétique impact sur les milieux, eau, sols. L’usine d’incinération de l’Ariane et la filiale Eiffage-Colas à La Trinité sont mises hors de cause, alors qu’un courrier de la Mairie de Nice incriminait de façon explicite la seconde.
Nous avons saisi la justice pour atteinte à l’Environnement et à la Santé publique et rassemblons toutes les demandes de particuliers si, par malheur, des symptômes tardifs graves devaient se manifester à court, moyen ou long terme.
De plus, nous avons demandé aux autorités – sans réponse de leur part – la création d’une commission spéciale indépendante de pneumologues, pédiatres et divers praticiens pour assurer un suivi dans l’éventualité de nouveaux signalements consécutifs à cette pollution.
Nous demandons enfin un survol nocturne par drone du périmètre présumé.
Ce silence, aveu d’échec, est incompréhensible, inquiétant et anachronique dans cette ville qui s’affiche smart city du XXIe siècle.